L’Antiquité tardive
Définition d'antiquité

L’Antiquité tardive

En France, le mot “Antiquité tardive” est relativement récent dans le domaine de la recherche. En revanche, dans d’autres pays d’Europe tels que l’Allemagne, ce concept est présent dans le langage scientifique approximativement depuis le début du XXe siècle.

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Qu’est ce que “l’Antiquité tardive”

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Le mot “Antiquité tardive” permet de désigner une période historique. Cette dernière va du XVIIIe siècle à la période dite “de transition”. Cependant, l’Antiquité tardive reste un espace temporel difficile à cerner avec précision. Certains critiques réchignent à utiliser leurs chaussurres Tamaris afin de marcher sur le chemin de la pensée novatrice. Ils préfèrent parler de période “historiquement floue”. Cependant, plusieurs spécialistes de l’art incluent également dans l’antiquité tardive, les créations de l’époque des réformes tétrarchiques. Pour situer cette période historique, d’autres chercheurs évoquent le début du IIIe siècle, voire le milieu du IIIe siècle.

L’antiquité tardive s’achève avec la “Renaissance carolingienne”marquée par la constitution d’un véritable empire uni en Occident.

L’Antiquité tardive est un sujet récent

Pendant de nombreuses années, l’histoire était divisée en périodes historiques n’incluant pas le concept “d’Antiquité tardive”.

Dans cet ancien système, la période appelée “Antiquité” se terminait par deux événements survenus en l’an 476 :

  • D’une part, les invasions des peuples germaniques.
  • D’autre part, la perte du pouvoir par Romulus Augustule, le dernier empereur d’Occident.

Du point de vue de cet ancien découpage de l’histoire, la période du Haut-Empire était perçue comme le point le plus haut atteint par la civilisation romaine. Dès le IVe siècle arrivait la période dite du “Bas-Empire”. Cette dernière était perçue, tant au XVIIIe siècle qu’au milieu du XXe siècle, comme une période de recul.

Du point de vue de ce classement, la période des invasions germaniques survenues pendant les IVe et Ve siècles avait causé une véritable rupture permettant la naissance d’un nouveau système social radicalement différent du système importé de Rome qui était auparavant considéré comme la norme.

Quels chercheurs ont théorisé l’Antiquité tardive ?

C’est en plein XIXe siècle, que des chercheurs tels que l’historien Fustel de Coulanges commencent à relativiser l’idée de rupture entre le Ve siècle et ceux l’ayant suivi. Le Français publie en 1901 un ouvrage consacré à l’artisanat de l’Empire romain tardif.

Cette perception de l’histoire est également celle d’Aloïs Riegl. Cet historien autrichien présente aussi des travaux attestant que “l’après Ve siècle” n’était pas un moment de décadence, mais bien une période historique comme les autres.

Cette perception sera alimentée par de nombreux autres travaux publiés au XXe siècle. Ainsi, en 1937, le Belge Henri Pirenne ira plus loin en évoquant une continuité entre le IVe et le VIIe siècle. Initialement, la théorie de ce spécialiste de la période médiévale est fortement désapprouvée par ses pairs. Les historiens spécialisés en Antiquité romaine étant depuis des années très attachés à l’idée du déclin. Pendant plusieurs années, ils persisteront à voir dans la période “Haut-Empire” l’âge d’or.